Seul, en ces lieux perdus, le sable se pavane ! L'oasis va périr car la terre se fend Sous les rayons de feu, par cet air étouffant... Plus une goutte d'eau ne perle de la vanne.
Dans ce désert immense, après l'âpre savane, D'une terreur étrange à peine on se défend De croiser un squelette, une image d'enfant... Le souffle du vent chaud pousse la caravane.
Devant elle, un mirage et ses remous houleux Font resplendir, danser, des intenses flots bleus, Où la soif, au soleil, s'accroit ivre d'envie.
Epuisé, chacun court, oubliant sa torpeur, Pour s'abreuver d'espoir et poursuivre sa vie Vers l'horizon mortel où luit ce lac trompeur !