Lorsque le froid d'hiver vient me glacer les os, Tous les oiseaux transis taisent leur gai solfège ! La nuit chasse le jour, sournoisement l'abrège, Et les démons du soir ramènent le chaos.
Puisque s'endort la terre aux brumes du repos, Décembre, accompagné d'un bien frileux cortège, Peut recouvrir son corps d'un blanc manteau de neige Et du coeur qui veut battre étouffer les échos.
L'horizon se devine, ombre fantomatique, Derrière le rideau d'un brouillard hermétique Qui remplit de coton l'immensité des cieux.
Assis tout près de l'âtre au sein de la chaumière, Pour chercher dans la flamme un rayon de lumière... Je ne vois le soleil qu'au reflet de tes yeux !