Si mon âme s'éteint, ainsi que ma parole, J'aurai brûlé ma vie et consumé mon temps, Perdu dans le santal de colliers envoûtants, Ne laissant que regrets, ma griffe en banderole !
Peindre, chercher, écrire, est-ce la flammerole Que mes mains et ma tête en éclairs éclatants, Sur des plaisirs furtifs, amers, débilitants, Ont noyé dans l'absinthe, au lit de la vérole ?
Je rêverai toujours de ces lieux interdits, D'un enfer éternel, mon coin de paradis... Guenille effilochée ou tissu de misère !
Sur mon destin baroque où se pose un jalon, Mon esprit se déchire et je vais, pauvre hère... Creuser bientôt ma tombe au repos d'un vallon !