Parfois la vie est une ornière, Quand l'âme sombre au souterrain, Il semble que la terre entière Souffre d'un mal contemporain. Alors, on va, tel un marin, Chercher au ciel qui se constelle, Sa bonne étoile, en pérégrin, Sur le chemin de Compostelle.
Chacun y trouve sa lumière, Un pur joyau dans son écrin, Le long flot bleu d'une rivière Et le vert pré du riverain. La paix revient, comme un refrain, Dans un torrent, sa cascatelle, En écoutant teinter l'airain Sur le chemin de Compostelle.
L'esprit s'élève à la prière Dans les senteurs du romarin, Des champs d'espoir et de bruyère, D'un avenir doux, plus serein. Posant la peine et le chagrin, L'on cueille une fleur d'immortelle Pour la brandir avec entrain, Sur le chemin de Compostelle.
Envoi
Croyant, athée ou malandrin ! Lorsque le temps vous écartèle, Soyez un jour ce pèlerin Sur le chemin de Compostelle.