L'homme craint, au réveil, la fureur du torrent, Venant lui rappeler le pouvoir de la terre, Qui laisse malheureux, démuni, solitaire, Et voit noyer l'espoir, au cri sourd, déchirant.
Parfois ce ruisseau triste, affaibli, sec, mourant, On voudrait le nourrir, ne pas le voir se taire ! Mais le ciel a ce don, cet infini mystère, De lui rendre sa vie au sceptre conquérant.
J'aime écouter, ému, le chant d'une fontaine, Pareil aux oiseaux bleus de cette île lointaine... Me plonger dans mon rêve aux vagues de la mer.
Qui n'entend dans son coeur, ce murmure, une source, Dont son flot vient éteindre un feu brûlant , amer ? Comme un fleuve éternel, l'amour reprend sa course !
