J'écoute, chaque jour, tous les cris de la terre, Le vent porte sans fin les bruits des tremblements, Le ciel enverrait-il courroux et châtiments, Nul ne saurait percer le coeur de ce mystère !
Un continent s'éveille au rêve prometteur, Et le progrès s'incruste, un grand peuple s'échine ! Quand le monde regarde au loin surgir la Chine, L'équilibre est brisé par l'argent séducteur.
Retourne en tes enfers, démon de la finance, Emporte tes plaisirs et tes jeux interdits, Laisse-nous entrevoir l'or d'un vrai paradis, Les songes fabuleux, l'instinct de pertinence !
La foi s'est égarée aux sentiers libertins Qui voient pousser le fiel, l'amertume et le doute... Retrouvons les valeurs, le bon sens et la route, Les chemins vont à Rome, aux reflets byzantins !
Je vois surgir partout les flots noirs de la crainte, La peur met ses frissons aux ailes de vautour ! Pourquoi s'aventurer au trajet sans retour, En maillons distendus, vers l'éternelle étreinte ?
Lorsque tremble le sol, figeant les yeux hagards, Il laisse la misère, il emporte la vie, Tout s'écroule d'un coup, le bonheur et l'envie, Le spectre de la mort envahit les regards.
Je voudrais que l'espoir et la chaleur humaine Atténuent les sursauts de la brutalité De l'univers créant force et fragilité, L'espace impitoyable où l'âme se démène !
