A tous ces jours pendus au fil de la jeunesse Balayés de frissons par la brise en caresse Comme feuilles d'automne au vent de nos amours, Déposant des baisers en tapis de velours Et de beaux souvenirs, jalons de cette vie : Frôlements du bonheur, offrandes de l'envie, Gravant sur notre peau les roses du printemps ! Histoire inachevée, aventureux instants, Ivresse de ces nuits où se glisse le rêve, Joie et drames mêlées l'espace d'une trêve, Kermesse d'existence aux frêles lendemains, Le souffle retenu dans le creux de nos mains... Mais toujours cet élan fougueux, solide et tendre ! Nul ne peut le saisir, le voler ou le prendre, Ouvrant la porte à l'autre, un bout de paradis, Puis découvrir parfois des parfums inédits. Quand le sommeil s'en va sur un rayon de lune Retrouver le voyage aux courbes de la dune Sous le craquant mystère et la douceur de draps, Troublés par le silence et le pouvoir des bras... Unique et fort moment d'une si longue course Vers le torrent, son flot, le berceau de la source, Wagons de notre histoire aux rails de vérité, Xérès ou grand Champagne à notre liberté, Yin et yang de notre âme au cours du temps qui passe, Zeste de plénitude au regard de l'espace !