Se lâcher en marchant et rythmer chaque pas, Pour les gens alentours, c'est chose regrettable, Mais moins inconvenant que de péter à table Et d'offrir une odeur à se voisins sympas,
Ou d'accuser le chien, penaud, la mine inquiète : "Sortez-moi ce cabot, il empeste l'égout" ! il ne quémandait rien, qu'un morceau de ragoût Perdu par maladresse au bord de la serviette.
Des pets de très grand cru peuvent se rencontrer, La lentille et le chou sont la source suprême Accompagnés souvent d'une sauce à la crème Qui donne un caractère au vent à respirer.
Se soulager couché délivre et réconforte, On peut garder au chaud la divine senteur... Ou soulever les draps juste à la bonne hauteur Pour servir du plaisir au proche en quelque sorte.
Avant que le parfum n'échappe à votre nez Et se répande ailleurs, cuisine ou vestibule, Il faut respirer fort au sortir de la bulle Et sourire en secret à qui vous destinez.
Car péter est un art, un talent difficile, Il faut savoir le faire avec raffinement En ajoutant mesure, aussi discernement Et le dissimuler d'une manière habile.
N'en déplaise à certains, à l'être délicat, La nature a créé l'homme et sa flatulence Et si le dernier pet fait pencher la balance, Cet ultime soupir sera mon avocat !