Depuis l'aube des jours, les humains ont senti Une force invisible au-dessus de leurs têtes, Ce souffle inépuisable animant les tempêtes D'un espace où la terre est un joyau serti.
En regardant le ciel et son tableau d'étoiles, Chacun imagina dans cette infinité : Un Maître Créateur, une divinité Qu'il couvrit de secret, de mystère et de voiles.
C'est ainsi que naquit le culte de la foi Qui posa sur une âme un chemin, des limites, Que le temps colporta de légendes en mythes Pour montrer la puissance, imposer une loi.
Les siècles bâtisseurs de monuments et temples Mirent dans le suprême : attrait, crainte et pouvoir, Le peuple sous le joug, sans richesse ou savoir, Et torturé, brûlé pour de parfaits exemples.
Les plus flagrants excès, commis avec fureur, Se font au nom d'un Dieu que l'on veut extrémiste, Alors qu'il n'est qu'amour, symbole pacifiste... Notre monde mouvant s'enfonce dans l'erreur !
En voulant usurper la voix des vrais apôtres, Combien lancent des mots, le coeur plein de poison, Gangrènent notre esprit, noircissent l'horizon Faisant haïr les uns et dominer les autres !
Lorsque l'homme est repu d'arrogance et d'orgueil, Il s'arroge le droit, détruit, abat, moleste, Voit son éclat sublime en la clarté céleste Qui s'éteindra pourtant dans la nuit du cercueil !
