Je rêve, crédule poète, d’un grand rêve ! Un grand rêve qui, sans trêve, me crève. Je rêve que, la poésie un jour, parfera Le monde en y exhalant une belle aura.
Je rêve qu’elle fera cesser les vices Pour lesquels le monde entre en lice. Elle fera disparaître tous les maux Qui font des hommes, de vrais animaux.
Elle éliminera la haine, la jalousie, La malice, la félonie et l’hypocrisie. Elle exterminera toute corruption, Toute damnation, toute abomination.
La poésie, j’y crois, abolira la guerre ; Supprimera de la terre, la guéguerre ; Elle captivera la maladie et la mort ; Les tuera et les enterrera sans tort.
Et lorsque viendra ce jour poétique, J’aurai une satisfaction psychique Qui me rendra magiquement immortel Même à l’éternel royaume des mortels.