Sur la berge ensoleillée de la plage, Où, au zénith le soleil entame sa rage, Un pauvre homme tenaillé par la faim, Se régale de l’image fictive d’un pain.
Prestance et prestesse illusoires Fécondent sa pulvérulente mémoire Et un spectacle féerique se produit Devant ses yeux crédules et séduits.
Quelle belle féerie ! La mer s’assèche ; La terre en profondeur se fait sèche Et jubilent tous les animaux marins. Quel somptueux paradis souterrain !
Une néréide murée par sa valetaille, Règne, règne sur un royaume de taille Où, à foison, le diamant, l’argent et l’or Se supplantent, se baptisent « trésor ».
Le vieil affamé médite sans faconde La féerie qui aura duré dix secondes Avec sa rude faim pour seul stimulus. O dommage, Testus unus, testus nullus !