Alors que le paysage de ma vie Me connaît point de printemps Point de lumières J’attends demain Et j’espère
Mais passent les mois Rien ne change Dans mon univers Quasi lunaire Un soleil artificiel Sur mon visage Pour tromper ceux Que ma douleur réjouirait Un semblant de bien-être Pour n’être point Objet de compassion Un sourire forcé Pour esquisser un bonheur Qui n’existe que dans mes rêves
Et quand à la solitude Froide et silencieuse Je suis rendue Le jeu est fini La vérité m’éblouit Et s’impose à moi Dans toute sa tristesse
Je la regarde Les yeux transis Par l’image que de moi Elle me renvoie Puis je pars Quelque part N’importe où Pour la fuir.