Un papier découvert Fortuitement dans un cahier Des mots à l’encre noire Une écriture reconnaissable Entre toutes La tienne
Et ces quelques signes Sans intérêt aucun Ont fait jaillir Dans mon esprit Toujours en alerte Les souvenirs endormis D’un temps lointain Mais encore tout frais Dans ma mémoire meurtrie L’été deux mille six
Et les mots que je lis N’ont aucun sens Je ne les comprends pas Ils m’ont emportée Sur leurs frêles épaules Dans un lieu qui résonne encore De mes sanglots et de mes prières Ma maison
Ils m’ont emportée Et m’ont plongée Au cœur de cet été Où la vie m’invita A une descente en enfer Et quelques minutes Ont alors suffi Pour que ma chair Se souvienne et que De nouveau elle crie Sous la brûlure de cette plaie Que ces mots innocents Ont ravivée et je m'entends gémir Assez1 C'est assez!