Omnis soient les vampires du jour Qui s'abreuvent de l'aura de celles Qui ont cru pouvoir dire sans détour Leur audace, leurs mots à elles.
Ces mêmes âmes toujours prises pour celles, Qui d'une brise tombent sous l'emprise Des suceurs de moëlle, ce cartel De dents, ce cessité, de viles devises.
Des femmes libres que l'on pointe D'un doigt marqué de sang, A l'orée du jour qu'une nuit a rejointe. Ce doigt de cerbère, gardien de l'antan.
Il n'y a pas de résurgence Pour les colombes d'une autre paix. Aucun de ces crapauds d'indigence Ne savent leur blanche pureté.
Ils aiment leurs rires déployés A la violence du vent passionnel. Ils s'engouffrent dans la voile de leur filet Mais jamais ne goûtent à leur sel.
Envolez-vous donc, esprits du purgatoire ! Prenez le large, voguez vers l'horizon. Cherchez sur vos paroles le deuxième regard, Celui qui apaise le sort des souillons.