Mon cœur n’es-tu pas lassé encore De trahir mon corps ? Te rappelles-tu combien il t’a choyé, Quand il était si fort ?
Oublies-tu qu’il faisait des sacrifices Au gré de tes caprices ? Alors que ses forces sont dissipées, Tes caprices se muent en vices.
Ö cœur, cesse d’être ingrat, Autrefois tu te servais de mes yeux, de mes bras De mes lèvres et de tous mes sens, Dans la parfaite insouciance.
A présent, tes serviteurs devenus atones, Ne peuvent, comme jadis, supporter des tonnes. Aime moins, sois pur et progresse à pas sûrs ; Des coups de marteau sur la glace, c’est dur!
Mon cher cœur, vas au rythme de mon corps ! Toi tu es jeune, lui, dépassé et moins fort. Tu bats comme à l’âge de vingt ans Sache que la vigueur diminue au fil des temps.