La rue de l'erreur regorgeait de toi Les murs des logis teints en bleu de mer Abritaient de vagues passions sans foi Sous des vagues écumant de fous airs
Moi je marchais sur les doux pas d'antan Le temps les avait quasiment éteints Un cri lointain d'un bel arbre coulant Les a soudain d'un triste écho repeints
Dans ce jardin où gisaient nos vains pleurs Hélas le va et vient ne guère allait Rouillés les deux bancs manquaient de couleur Une poussière verte les peignait
De loin de doux sons amers et fâchés Fouettaient mes sens fort trop éveillés J’en recevais l’éclat tel un rocher Que les fous flots violemment maltraitaient
Quelques marguerites sous l'ancien pin Arboraient de blancs chapeaux printaniers Le souffle de l’été en ce chaud juin Au fil des jours allait les décoiffer
Un doux rire trancha ma solitude C’était la belle voisine d'en face Et me demandant ce que je cherchais Je me le suis tout d'un coup demandé......