Le jour s’éteint. Le soleil, gracieux lutin, Croque les nues de ses rayons sanguins, Transformant le ciel en un tableau divin. Les ombres des saules s’allongent sans fin, Semblable à de grands spectres se donnant la main. A l’horizon, les collines se drapent d’un noir satin, Pendant que ruisseau prend les couleurs d’Arlequin. La plaine s’endort rêvant d’un autre matin. Tandis que le soleil à son déclin Lègue sa place à la lune au teint cristallin Pour que les étoiles brillent enfin. Dans la lumière blafarde de la nuit jaillit soudain Elfes, farfadets et autres lutins. Tous, se donnant la main, Danseront jusqu’au matin. Danser, danser petits coquins La lune d’argent vous appartient.