Trois épicéas, comme des cierges plantés là, S’élèvent majestueusement vers le ciel. Tout près, un groupe de trembles S’agitent sous le vent léger. Un grand prunus aux feuilles rouges Etale son feuillage devant les conifères Alors que divins chants d’oiseaux s’échappent des ses branch Une pie gracieuse s’est posée sur la petite barrière blanche Jouxtant une arcade de roses multicolores. A sa base, le bleu des pieds-d’alouette Contraste avec le jaune du solidago. De l’autre côté, des œillets rouges Côtoient du gypsophile et des gerberas multicolores. Seul le chant des oiseaux vient troubler le silence du parc. Pourtant, les fleurs semblent crier leur couleur, Du buddleia chargé de papillons joyeusement colorés Aux alysses parfumées. Non loin de là, autour d’une gloriette, Des aubriettes lilas se mélangent avec des corbeilles d’or, La silène tombante s’incline devant les campanules Alors que les gueules- de- loup se dressent fièrement Aux côtés des lupins et d’un deutzia Faisant ainsi un rideau de fleurs, Pour cacher les baisers des amoureux Qui s’allongent dans l’herbe fraîche les soirs d’été.