Sur les chemins étoilés de poussière Lorsque la nuit jette sa bannière Tout prend une autre dimension… La nuit glisse, sans bruit, avec sérénité, Enveloppant les horreurs de la journée. Les petits corps meurtris du jour Semblent trouver un repos bien mérité… Mais ce n'est qu’utopie, Les horreurs vécues ne sont pas dissipées. Dès que le jour se lèvera La folie des grands renaîtra. Les coups, les injures voleront, Les petits anges ne seront, bientôt, Plus que poupées de chiffon… Et s’ils en réchappent par miracle Leur vie tout entière sera brisée. Combien y a-t-il, autour de nous, De petits anges blessés ? Combien d’entre eux survivent ? Combien de petits cœurs sans vie, Sur les chemins étoilés de poussière, Lorsque la nuit jette sa bannière, Glissent sans bruit, l’âme brisée Laissant derrière eux leurs tristes destinées…