Gitan mon ami, que l’on dit Fils du vent Toi qui as pour frontière, l’horizon du Levant. Qu’es tu donc devenu, où es tu maintenant Toi qui as toujours vécu en te moquant du temps.
Et toi belle Gitane, qu’es tu donc devenue Qui aux sons des guitares, quand le soir est venu Les mains dans les étoiles, tu dansais les pieds nus. En emportant mon âme bien au-delà des nues.
Et ta belle roulotte aux grands panneaux sculptés. Où l’on pouvait lire, une histoire gravée. Qui malgré les années, n’a toujours pas changé Qui est celle de ton peuple, constamment méprisé.
Et le grand cheval noir, à l’épaisse crinière Les naseaux face au vent, piaffant dans la clairière Quand le soir doucement montait cette prière Qu’est le chant des gitans, incantations amères
Alors dans vos regards, plus profonds que la nuit Lentement, doucement, une lumière luit Etincelle d’amour et d’espoir infini Sous vos longs cheveux noirs plus brillants que la suie.
Oh gitans mes amis, un gadjé pense à vous En rêvant d’infini quelque par près de vous