L’été s’en est allé aux couleurs de l’automne Lentement la forêt a jetée son habit. Le matin et le soir le brouillard la couronne. De ce léger duvet éternellement gris.
L’été est en lambeaux aux branches du grand chêne Le vent du nord disperse ses derniers oripeaux. Ses feuilles maintenant se fripent et se dessèchent Et tombent recouvrir le timide ruisseau.
L’été a disparu et la forêt écoute Ce silence pesant, qui l’étreint, qui l’étouffe Qui annonce l’hiver, ses craintes et ses doutes La forêt est si belle quand l’automne s’essouffle.