C’était les années soixante Il y a bien longtemps déjà, Accroché aux murs de ma chambre Un poster de CHEGUEVARA A marqué mon adolescence. Coiffé de ce large béret Où l’étoile rouge brillait Sous ses longs cheveux noir bouclés Le CHE semblait surveiller Autour de lui la sombre Sierra Où ses Barbudos se cachaient Qui pour lutter contre la misère Avaient choisi de faire la guerre Afin de partager la terre Pour que le peuple n’ait plus faim. Que leurs enfants dorment enfin.
De la grande Ile Ils sont partis A la rencontre de leurs frères Pour leur montrer comment faire Pour posséder enfin leur terre. De ces vastes pays de misère Ils ont dormi dans les montagnes, Ils ont sillonné les vallées Ils ont traversé les rivières Ils ont parcouru les sentiers Et puis un jour en Bolivie Dans l’aube grise d’un village Les assassins d’un Grand Pays Ont tué Le CHE, mais non l’étoile Qui depuis brille dans la nuit En éclairant le soir la plume Des Poètes de nombreux pays.
Depuis l’on a vu souvent, Des prêtres accrocher sous la croix La belle photo de KORDA, Et l’on a souvent entendu, Dans les églises résonner, Ce que l’Homme en blanc condamnait On a même vu témoigner Dans l’immense empire opprimé Sur un tee shirt son portrait, Courageusement arboré, Par amour de la liberté, Sur la grande place où sont tombés, Les étudiants qui protestaient En essayant d’arrêter, Une colonne de blindés.
Ils ont tué l’homme Mais ses idées Sont reparties par les sentiers Pour arpenter le monde entier. Maintenant souvent ont rencontre La quintessence de sa pensée Qui sert toujours à magnifier Le plus beau mot de l’Humanité Le dernier qui est prononcé