Au loin, au travers de la vie Vivre est le plus beau des mystères A chaque heure suffit le chagrin des jours qui défilent Incessantes peines, des dérisions de la vie Tournante, comme un pendule à l’accélérée.
Tout près, au large de la berge Un radeau fait signe de venir. Il décharge ses découvertes Plein des trésors déterrés, il suit le fleuve endormi, Caché entre la brume et les nuages, je fuis.
Où se perd-t-on si l’on suit la rive Où arrive-t-on si l’on débarque de l’Atlantique Être comme un capitaine sans son équipage Et couler au gré des flots légers, assoupis.
Où dérive-t-on, hors de la mer d’or Où débouche-t-on, sur les bords de Caspienne
Loin des méfaits des orages qui couvrent mon ciel Arriver à destination des aurores pacifiques Planer sur les nuages qui abritent mon âme.