C’était un jardin Tout au bout du chemin Qui menait vers tes mains L’éclat de ton sourire enfantin Sur le pas de cette porte Toi, comme un grand gamin, Et chaque jour, moi je t’apporte Chacun de mes tous petits riens Que tu aimes comme des « beaucoup » A prendre, à laisser, qu’importe. Je m’enroulais autour de ton cou Sur la pointe des pieds Toute pleine de mes déliés Pour que tu croques mes moues Au fusain, aux pastels, Estampillée, la belle Sur tes toiles aux tons doux ! Autant d’étoiles dans tes baisers, Ceux que tu glissais sur ma bouche : « c’est pour mieux te déguster » ; Tu captais les sourires de ma peau mise en touche. Nous poussions le chat assoupi Avec d’infinies précautions. Tu venais te lover, toi si grand, devenu tout petit, Comme un fragile oisillon, Pour que je te respire encore Que l’on brode un improbable fil d’or Autour de notre bulle de tendresse Inviolable forteresse De nos émotions-caresses Des temps infinis.