Pour que la magie du poème s’accomplisse, Il te faut découvrir la voix qui est en toi. Cithare ou violon, coquelicot ou lys, Dans chaque être sommeille un don qui l’Art tutoie.
Que le lecteur retrouve en te lisant l’envie D’embrasser l’étendue, cette envie souveraine. Qu’il puisse aussi, malgré les revers de la vie, Rêver sans ses regrets et survivre à sa peine.
Révèle en tes écrits ce qu’est l’homme en lui-même ; Dans ses entrailles, là où siège l’âme humaine, C’est ici le champ seul où ta main doit semer.
Mets donc le nez dehors, plutôt que dans tes livres ! —N’écris rien sur le vin avant qu’il ne t’enivre, Ni rien sur une femme, avant d’avoir aimé !—