J’ai rêvé, — ô cela est étrange vraiment—, D’avoir en vis-à-vis ton visage charmant. J’ai rêvé de ta main blanche serrant mon bras, Je t’ai rêvé si fort : maintenant te voilà.
Réel ou irréel ?... —Ma vue va se troublant... — Les cauchemars d’hier font place aux rêves blancs ! Ton corps contre le mien, ta voix, et ses accents... Est-ce bien toi, Fanny, ce souffle que je sens ?
Suis-je encore endormi dans un lieu désertique, De beaux mirages bleus éblouissant mes sens ? Es-tu imaginaire, et volatile Essence ?
Tu te tiens dans mes bras. — Toujours ce rêve antique ! — Je n’avais vécu qu’un perpétuel exil, Avec toi je retrouve une terre d’asile.