Au bord de la mer Méditerranée À Mandarah, je l ’ai vue trois étés De suite. Là, seule, loin des bruits D’Alexandrie, elle regardait la nuit Le ciel, la mer tout en respirant l’air Silencieux, les encens, elle écrivait Son prochain poème ou roman.
Elle m’intriguait, moi l’adolescent Cette dame mariée que l’on disait Libanaise, écrivain et qui sortait Rarement du chalet loué de mon Grand-père. Chedid est son nom, Andrée, son prénom, endormis Mes souvenirs lointains ont resurgi À la lecture de son roman: L’autre.
Je redécouvrais la dame qui n’est plus Et que je n’ai hélas jamais revue, La mystérieuse écrivaine, la poétesse Inconnue de mon adolescence À qui je rends hommage aujourd’hui Tardivement sans faire de bruit.