Quatre mille enfants traumatisés Quatre mille enfants forcés de se séparer Par la décision de leurs parents en Belgique De les cacher, l’innocence magique De l’enfance perdue en une nuit par la décision Parentale, tous juifs, polonais, allemands Ou d’autres nationalités, ces enfants devaient Pour avoir une chance de survivre, ne jamais Dire leurs vrais noms, oublier leur judéité Tout en vivant dans la clandestinité En attendant la fin de la barbarie des nazis Ces roseaux cachés dans leurs nouveaux nids Faisaient place à la détresse, la solitude En changeant rapidement d’attitude Tout en faisant face au danger avec courage Ils transcendaient la colère, la peur, la rage Tout en pensant à leurs chers parents, Tâches douleureuses pour ces enfants Qui montraient courage et détermination Le jour, tout en ressentant leurs émotions Ils pleuraient sans faire de bruit Dans le silence et la solitude de la nuit. Quatre mille enfants se devaient d’oublier Le passé, pour une chance de rappeler Au monde l’horreur de la Shoah, assurer La pérenité et honorer la mémoire De leurs parents dans les fours crématoires, Sacrifiés. Survivants, ils reprenaient Leurs vrais noms sans pouvoir raconter Ou parler du pénible passé, de l’horreur De la tragédie. Aprés cinquante années de peur La cicatrice toujours présente mais attenuée Ils racontent en souhaitant un monde liberé De la haine, l’ antisemisme, que le sacrifice De leurs parents puisse amener les survivants A rencontrer un jour ces doux Alcyons: