Nous marchions ensemble en rentrant Du lycée d’ Héliopolis, lui, parlait de la vie De philosophie, ému, en sa compagnie J’oubliais mes soucis tout en réflechissant.
Je l’admirais au fort du coeur sans rien dire Il était ce grand frère que j’aurai voulu Avoir et qui partageait sans aucune retenue Ses idéaux et l’incertitude de l’avenir.
L’année scolaire changea du roux à la chaleur De juin rapidement, le baccalauréat passé Je me retrouvais seul le restant de l’été Nostalgique de notre amitié et sa douceur.
Nous reprîmes avec bonheur quatre décennies Après, à Paris. nos marches et discussions Interrompues par une longue séparation. Nous avions passé tous les deux notre vie
A penser l’un à l’autre sans nous parler. Lui, stomatologue et moi psychiatre Nous étions tous les deux réunis, opiniâtres, De renouer le dialogue arrêté tant d’années.