Une femme marche toute émue, Dans la vallée, le silence des pleurs, La haine a frappé et fait malheur, Des souvenirs douloureux soutenus.
La haine, la vengeance avaient frappé Plus d’un millier de civils sauvagement Massacrés la nuit, les cris poussés sont Toujours entendus par les cèdres horrifiés.
Les coqs chantent aujourd’hui sans peur Dans la vallée et les survivants silencieux Et traumatisés se taisent face au malheur.
Seule, une femme les larmes desséchées Fait le tour de la maison où ses enfants Furent égorgés dans l’horreur du passé.
Dans les narines, l’odeur des morts Flotte dans l’air et imbibe son cœur Qui exige vengeance sans remords.
Le ciel limpide témoin des crimes passés Lui demande à quoi sert-il de vivre pour Se venger ? Retrouver l’honneur et la paix.
Et moi, perplexe et triste, je me demande Quand va cesser la folie meurtrière des hommes!