À tous mes camarades avec qui j’ai grandi, À mes amis du Lycée que je n’ai pas oubliés, Les années ont passé et nous ont séparés Dans le silence de la nuit jasent les pies.
Elles racontent l’espoir né après l’expulsion Du roi Farouk, des premiers slogans d’unité Et d’égalité pour tous sur le sol tourmenté D’Egypte régit par une nouvelle constitution.
Elles parlent de la soudaine séparation, De la dispersion des juifs du Nil aux quatre coins Du monde pour satisfaire les besoins Et les émotions du leader de la révolution.
Elles se souviennent du temps passé De la tolérance et voient avec désespoir L’Egypte d’aujourd’hui s’enliser, sans pouvoir Rien y faire, dans le fanatisme abhorré.
Elles souhaitent revoir tous les égyptiens De toutes les races et religions vivants Sans discrimination et ensemble travaillant Pour la paix du pays, du monde et son bien.
À tous mes camarades avec qui j’ai grandi Je dis que nous avons été bien chanceux D’avoir bu l’eau du Nil et aussi heureux D’être partis ailleurs nous faire une autre vie.