Dans les méandres de mes pensées Je déserte mon pauvre corps paralysé Pour écouter de nouvelles rengaines Et sillonner des contrées lointaines.
Je délaisse la solitude, la peur et les pleurs Pour l’Himalaya, en admirant la blancheur De neiges éternelles et je vois la virginité Des étoiles qui illuminent le ciel irisé.
Je quitte l’habit du désespoir en enlaçant Le corps palpitant de la nymphe qui m’attend, Je navigue avec elle, de la verte Amazonie Au pole Nord, de Kathmandu à Alexandrie.
Je retrouve Alexandre le Grand, les Ptolémées Pharaons grecs, la belle Cléopatre empoisonée, J’admire Alger la blanche et rentre sur Paris. J’ai échappé avec joie de ma prison. La vie,
De tous les jours, pénible et dure reprend Un corps atone à supporter, j’apprends À tout accepter …le rêve ignore la réalité, Et je peine sans râler en gardant ma liberté.