Il était revenu de la saloperie de guerre, Traumatisé par des visions d’horreur, Son âme ne ressentait plus le bonheur, Incapable de sourire comme naguère.
Il était marqué par les maléfiques démons De la haine, monstres présents la nuit Qui le tourmentaient sans faire de bruit En l’empêchant d’utiliser sa raison.
Il était en colère contre lui même, D’avoir infligé la mort pour survivre, Pourrait-il en toute sérénité poursuivre Sa vie en pensant à d’autres thèmes.
Il était irrité contre l’humanité entière Qui semblait être indifférente à sa peine L’amour avait cédé le pas à la haine Qui le porterait bientôt au cimetière.
Il était tout seul avec ses cauchemars Instruments invisibles de tortures Qui lui ôtaient le goût à la nourriture Et à la vie dont il avait plus que marre.
Il était conscient de son isolement, De ses souffrances, lui, le traumatisé, En colère contre Dieu qui demeurait Sourd à ses demandes de guérison.
Une douce brise marine lui suggéra Qu’il se sentirait libre comme la mer En éliminant la haine et la colère Alors et seulement alors, il revivra.