Je suis parti de mon pays par une journée D’automne, sous un ciel nuageux et gris, Sachant que je n’allais plus revoir Alexandrie, Le Caire ou Héliopolis, villes que j’ai aimées.
La cassure était définitive entre moi Et cette Terre où je suis né qui ne voulait Plus de ses juifs. Sans retour, ils s’en allaient Pour des horizons lointains, sans joie.
Juifs du Nil, ce pays traître, vous a vu naître Et partir sans regret et vous lui avez dit Tristes, au revoir, l’aimant de tout votre être. Ô Juifs du Nil au-delà des tempêtes, la vie continue.
Vous avez emporté rien que des souvenirs Que le fougueux Khamsin soufflant sur le sable nu Et chaud du désert n’a pas réussi à détruire. Ô Juifs du Nil au-delà des tempêtes, la joie est revenue.