Je marche dans Bruxelles tout seul Pour rencontrer mon ami Fadel, Perdu dans mes pensées et la foule J’entends aussi les autobus qui roulent Et remarque des visages voilés, La ville millénaire a bien changé. Je retrouve l’ancien temps à la Cité Universitaire, mon ami que par chance J’avais rencontré loin de notre enfance Insouciante en Egypte, lui, venant De Suisse pour un cours de chimie Et moi étudiant en médecine. La vie, Nous avait séparé, le destin nous avait Brièvement réuni sous un ciel illuminé. La froidure me ramena à la réalité du jour, Je me pressais et passais vite autour De la cathédrale Saint Michel pour arriver Aux Galeries de la Reine dans l’Ilot Sacré Pour retrouver à la Grand-Place devant L’Hôtel de Ville mon ami souriant. Les étincelles de son rire dans le froid Nous menèrent à déjeuner tout droit Au Cafémoka, le passé se mêlait Au présent, le sel au poivre, satisfaits De ce léger repas, nous allâmes visiter Le Manneken Pis qui avec honneur Se soulageait sous le fou rire et le bonheur Des touristes japonais… et nous voila repartis Vers la rue du Midi, la Bourse, la Monnaie, La rue Neuve où tous les deux fatigués Par le froid nous nous dîmes au revoir. Sa silhouette s’estompa comme le soir Qui tombait, je rebroussais chemin En pensant à notre unique destin Loin de l’Egypte qui nous a vu grandir Et puis sans regret tous les deux partir. Notre amitié nous a réuni à Bruxelles Une fois de plus et demeure toujours belle.