Vos
poèmes

À Abbassiah, le dimanche, j’allais
Dans le verger de mes grands-parents
Où les manguiers et les goyaviers
Sous le soleil de l’été mûrissaient.

C’était le temps où tous ses fruits
M’énivraient et je goûtais amoureux
À leurs saveurs fraîches et uniques
Qui font partie de moi aujourd’hui.

C’était le temps de ma jeunesse
Timide et insouciante où le ciel
Clément azuré d’Héliopolis ignorait
La haine et la malveilance traîtresse.

C’était le temps où l’eau du Nil coulait
Dans la tolérance et les senteurs
Du jasmin séduisaient mes narines
Par une invisible valse de sérénité.

C’est le temps que j’ai conservé
Précieusement dans mon coeur
Où sonnent les cloches de la liberté
Éclairant les voies de la fraternité.