Je voudrais oublier le malheur Qui a frappé cette Île ensoleillé. Je voudrais oublier sans remords Les blessés, l’agonie, les morts Les traumatisés, les orphelins Qui errent haggard sur les chemins. Je voudrais oublier la tristesse. La douleur, la violence, la bassesse De certains ,pour retrouver la paix. Mais, est-il possible d’être satisfait Dans le deni ou l’ivresse du moment. Je préfère me rappeler dans la sérénité Le courage stoïque des rescapés De la mort, qu’il faut aider nos frères Miséreux qui gardent la foi en notre Père Dans le malheur qui les a frappé Et acceptent avec résilience dans la dignité Sa volonté. Ô Haïtiens, il vous faudra De la patience, tout est à refaire là-bas, Vous le savez trop bien. Recommencez A rebâtir en faisant face à la réalité De votre destin, de meilleurs lendemains Sont inscrits dans les signes de vos mains.