Héliopolis de mon enfance, Je suis parti, il y a cinquante Ans, heureux de t'avoir connu, Nos amours un matin interrompu Tu demeures dans mon esprit. Souvent mon âme émue, je prie En pensant à toi qui ma vu naître Grandir et un jour disparaitre. Le temps s’est vite envolé, Tous les deux vieillis et séparés, Je me souviens encore de toi Calme, paisible et avec émoi De mon lycée, de ta Basilique Synagogue, tes minarets, unique, Tu demeures dans mes pensées D’une incomparable beauté, Jeune, ensoleillée, avenante, Séduisante et émouvante. Devenue centenaire, te souviens Tu encore de moi, mes amis? Rien Qu’un silence glaciale de ta part. Est-ce de la rancoeur ou de l’oubli. Tes enfants bannis sont partis Pour des terres lointaines sans Donner signes de vie. Maintenant Septuagénaires et reconnaissants Nous te disons en toute liberté Adieu notre ville bien aimée.