Le regard direct, le front haut Un sourire à peine perceptible Une cravate jaune bien visible, Il était pensif, Maurice le beau.
À sa boutonnière, une belle rose Rouge sang, l’élégance raffinée D’un Apollon qui se remarquait Partout quand il récitait sa prose.
Je le vois souriant dans mes pensées Au lycée d’Héliopolis, onze années Passées ensemble, pourrais-je oublier Le champion de natation, la fierté
Du lycée ou l’enfant roux, le matheux, Lucide et serein, Juif du Nil déplacé Marié, vivant à Paris qui savourait Ses séjours à Dakar où il était heureux?
Comment pourrais-je oublier l’ami D’enfance et son calme olympien, Son désir de gagner, de briller, de bien Faire, lui qui est cloué silencieux, au lit?