Un juif d’Égypte Edmond, Nonno, Un Alexandrin qui m’était inconnu Mais, depuis que j’ai appris et lu Que tu aimais le Kid et imitais Charlot,
Je te vois déambuler dans cette ville Que tu dus quitter le cœur serré Pour devenir une personne déplacée, Comme la majorité des juifs du Nil.
Te voilà parti à la conquête de ta diva Qui s’énnivrait à la senteur du jasmin Tout en rêvassant que le destin Allait l’unir au chanteur de la “Signora”.
Fortunée, à trois ans, quitta le soleil Sur terre, la belle ville d’Alexandrie Avec toute la famille pour la dure vie En Israël qui leur fit regretter le beau ciel
Et la douceur de vivre du pays natal, D’où la décision de sa maman et de Nonno De s’établir en France loin du chaud Soleil du désert. Touna/Mazal avait mal
Au cœur d’être séparée de ses parents, Mais le temps finit par tout arranger Et Nonno devint français avec fierté Au pays de la liberté. Grâce, à ton enfant
Fortunée, je vois s’animer rire, pleurer, Le comptable, l’homme chaleureux, L’artiste, le conteur né, bien heureux De faire plaisir et qui est toujours aimé.
Nonno, je te vois avec et sans tarbouche Aller de l’avant avec foi, sans peur, Colère ou rancune, toi le sage penseur, Parti un jour sans ouvrir la bouche.
Nonno, j’ai été heureux de te connaître Grâce à ta fille aînée qui t’a fait renaître Avec tendresse, amour et sérénité, Tu demeures vivant dans nos pensées.