Cette nonagénaire dame, née El Kodsi Au noble cœur, a eu une dynamique vie. Sa famille venue de Jérusalem s’établit Au Caire où elle grandit parmi Ses frères et soeurs, la première née, Elle est la dernière à nous laisser, Forcée de quitter l’Egypte sans Retour, elle vécut à Paris en pensant À ce pays où ses parents étaient Enterrés et qu’elle ne reverrait Plus. Pourtant, elle retourna un jour Pour une visite de court séjour. Silencieusement, elle pleura et pria, Les tombes de ses parents, plus là, Le cimetière des juifs caraïtes à Bassatine désacralisé. L’horreur de l’oubli! Elle revit sa villa d’Héliopolis avec Sylvie Sa fille, Joseph son fils ; au pays natal Le mépris, la haine, l’intolérance totale, Le racisme, la mort aux juifs qui Cependant étaient partis. En Californie, Où elle vit ses derniers moments, Elle s’en ira en pensant,à ses quatre enfants, Ses petits-enfants et aux juifs du Nil Dont la mémoire doit être préservée Malgré la douleur et la fuite du temps. Je rends hommage à Sarine en pensant À son courage, sa sagesse, à ses enfants, Tristes de la voir partir, emportée Pour ce voyage par les vents de l’Eternité.