Il marchait seul la nuit avec ses pensées. Tout en écoutant le doux bruit de la pluie, La vive flamme de sa jeunesse l’avait fuit, Pour céder le pas aux ravages des années.
Il marchait lentement comme pour arrêter Le temps qui allait trop vite, le coeur rempli De compassion, il comprenait mieux la vie, La raison satisfaite d’avoir trouvé la sérénité.
Il marchait en pensant aux heureuses années De son enfance, à son pays natal en ébullition, A tous les jeunes morts sans avoir vu la liberté
Il marchait en acceptant que la vie a une fin, Que l’histoire est un eternel recommencement Et que la paix éternelle est au bout du chemin.