Ils s'appelaient Marc, René Sami ou Jacob. Ils étaient nés Sur cette terre du Nil qui se disait Hospitalière mais qui leur niait Le droit d'etre reconnu égyptien. Comme des bandits, des vauriens Ils furrent emmenés un matin De juin sur l'ordre d'un colonel malin. Séparés brutalement de leurs familles Ils furent transportés loin des villes Vers Abou Zaabal. Menottés, injuriés Bafoués, ils arrivaient extenués Après un long parcours en train A Abou Zaabal, là, pris en main Par les sbires du colonel, ils subirent Les pires tourments, leurs ires. Humiliés, menacés d' être égorgés Par ces mécréants sans humanité Ils survécurent grâce a leur volonté Leur foi de sortir de cet enfer créé Par l'ignorance, l'envie et la haine. Un à un des quatre-cents détenus Furent libérés après que des dûs Furent versés au compte bancaire Suisse du perfide colonel Nasser. Juifs d' Abou Zaabal et de Tora Pour votre loyauté à la Torah Vous avez souffert dans votre corps Et âme, sans que vous ayez tort. Juifs égyptiens vous avez été bannis, Trahis par ce pays qui vous est chéri. Je connais votre courage, votre noblesse D`âme, respectueux de votre sagesse Je vous rends hommage au nom de tous Les juifs, sacrifiés sans raison.