L’encre noire s’est depuis longtemps desséchée, Et seul avec mes pensées, je pense au passé. En ce temps là, la vie insouciante et belle Ne connaissait pas les ordinateurs rebelles.
J’écris librement en tapant sur un clavier, Assis face à un écran, j’ai dit adieu à l’écolier Qui écrivait lentement avec une plume métallique Utilisée de nos jours pour la calligraphie classique.
Le temps s’écoulait lentement dans l’insouciance Et l’air que je respirais était celui de la tolérance, Loin de l’horreur des camps de concentration nazis, De la guerre qui avait assassiné des millions de vie.
Hélas, sur les bords du Nil l‘intolérance a frappé Et j’ai quitté sans ma plume cette terre ensoleillée Tout en gardant durant des années mes souvenirs Dans un tiroir que j’ai pris du temps à redécouvrir.
Maintenant septuagénaire, je me souviens, j’écris, Je m’indigne, me révolte et dénonce dans ma poésie La haine, la barbarie de l’antisémitisme, du racisme, Qu’il faut énergiquement affronter sans laxisme.
Je continuerai à écrire et vous lecteurs à réfléchir, Car l’indifférence et le silence ne peuvent que nuire.