Un ciel gris orangé m’accueille A mon réveil et très vite le gris S’estompe pour laisser la vie A une luminosité dans le ciel
Qui me signale ce jour nouveau Où je m’envole pour retrouver Bruxelles cette capitale au passé Oublié et que je retrouverai bientôt
Dans la joie et la froidure de ce mois De janvier qui me fait remonter Au temps où étudiant à l’Université Libre de Bruxelles, j’affrontais le froid
Sur les pavés millénaires de la ville En calmant ma faim avec un cornet De frites à la main, sans regretter La limpidité ou le soleil qui brille
De ce pays qui décida de renvoyer Tous les juifs du Nil sans retour Sur les ordres d’un haineux vautour Qui proclamait que les juifs étaient
Indésirables et la cause des maux Du pays. Les juifs partis, les raisins De la haine demeurent dans les mains De tous les intolérants qui aux mots
Dieu est grand sèment la violence Et la mort dans un monde perturbé Par l’intolérance. Ma joie de retrouver Bruxelles est pondérée par la permanence
Des divisions entre wallons et flamands L’absence de gouvernement et l’incapacité De résoudre ce conflit ou de trouver la paix Dans un monde meurtri continuellement
Par des guerres fratricides et inutiles. Le ciel gris orangé devenu clair et pur Me redonne l’espoir que la haine impure Cédera la place à l’amour si utile
Pour le maintien d’une culture de paix Dans le rejet de la haine et de la violence Pour résoudre nos conflits. La conscience Claire, je pars pour Bruxelles le coeur léger.