Je pense à ma cousine Ginette La fille aînée de ma tante Rachel Que la fièvre typhoïde a emportée Par une belle journée d’été. Des souvenirs tristes flous Un visage avenant bien doux Emporté dans la fleur de l’âge Par la fièvre qui fit des ravages En Égypte et qui m’apprit Enfant innocent que la vie Ne tient qu’à un fil, coupé Par la mort qui avait frappé Et attristé toute la famille tôt Au Caire durant un été chaud. Ginette envolée et enterrée Dans le cimetière désacralisé, Ton souvenir demeure vivant Dans mon coeur d’enfant Qui ressent encor aujourd’hui La tristesse dans le silence de la nuit.