Moi, le juif du Nil déplacé j’ai pris Mes souvenirs ailleurs et sans regret Loin du pays natal ma chevauchée Continue avec les émotions de la vie.
Au soleil d’ Héliopolis, j’ai dit adieu Pour trouver refuge au pays plat Et à Bruxelles sous le gris ciel là-bas J’ai vécu sous un soleil miséricordieux.
La franche hospitalité qui m’a nourri Je l’ai emportée au bord du lac Michigan Pour m’enraciner, le reste de ma vie.
Que la lune me boude ou me sourit, Sans regret, ni colère, ni douleur, Je porte les impondérables de la vie.