Suis-je le dépositaire muet du passé, Ou le gardien désigné de la mémoire De six millions d’exterminés sans savoir Pourquoi s’est déroulé l’horrible perversité.
Dos-je rappeler au monde les souffrances De l’âme juive, les persécutions à l’infini, Le nazisme qui mena au génocide impie, Le renouveau du racisme et de la violence.
Dois-je glorifier ceux qui veulent la mort, L’anéantissement des juifs pour imposer L’ignorance et la barbarie avec tous ses torts.
Dois-je garder le silence, oublier la fidélité Qui m’attache à la mémoire ancienne Pour conforter mon âme et vivre en paix,
Et bien NON, je préfère choisir la poésie Pour m’exprimer et soulager mon âme De l’horrible fardeau de l’antisémitisme impie.