J’ai vu le jour par une nuit d’été À Héliopolis, la cité du soleil Et mes premiers cris sous son ciel Étoilé furent bien vite oubliés.
Mes cris reprirent de plus belles Moi le puiné et premier garçon, Quand je fus circoncis à la maison Selon la tradition devant la famille.
Je fus nommé Elie, mais pendant Des années on me surnomma Lalo Et moi petit, je trouvais ce pseudo Pas beau. Plus tard, grandissant,
J’ai appris que Lalo était le nom De famille d’un compositeur français Prénommé Édouard et je rêvais De surpasser ce musicien de renom.
Mais, ma famille décida autrement, Pas question de devenir musicien, C’est un travail qui ne rapporte rien Et docilement, j’obéis à mes parents.
Mes études de médecine terminées À Bruxelles, je suis parti au printemps À Chicago, sur les bords du lac Michigan, J’ai trouvé la liberté et la fraternité.
Moi, le juif du Nil déplacé, j’ai pris Racine dans cette ville qui dans la joie A vu mes enfants grandir et avec émoi Ma petite fille naître dans l’euphorie.
Au crépuscule de ma vie, j’écris Des poèmes prônant la tolérance Et dénoncant la haine et la violence Qui mènent à tuer pour aller au paradis.
J’ai passé de nombreuses années À écouter avec empathie et à analyser Le rôle des émotions et des pensées Négatives sur le chemin de la vie.
J’écris ce poème à la ville où je suis né Après avoir parcouru un difficile chemin Sans pleurer ou râler sur mon destin, Car, je vis sous un autre soleil en paix.