Je vois les larmes versées sur votre sort L’âpre solitude de nos aieux morts Seuls dans les cimetières abondonnés Enterrés, et en manque de sérénité
Sur cette terre qui a banni ses enfants, Dispersés au quatre coins du monde sans Façons. Victimes de la haine, ils ont quitté L’âme en peine, sans rancoeur ou animosité.
Je déplore la destruction du cimetière Caraite du Caire, ses morts sans prières Déplacés, leurs ossements désacralisés Pourquoi cet acte gratuit, cette cruauté
Ce manque de respect envers les enfants De Moise qui pourtant ont longtemps Vécu sur cette terre qui se dit hospitalière. Pourquoi ce sevrage, cette action sommaire
Faites dans la joie, l’absence de remords D’excuses, par les faiseurs de torts? Pourquoi la haine doit-elle triompher Sur l’amour, la tolérance rare à trouver?
A quand la fin de la haine, de la souffrance, De la peine et le triomphe de l’ espérance, L’amour, le bien, sur l’antisémisme, le mal Dans un univers où tout le monde est égal.